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SeineYonne se lance dans la production de noisettes

Lundi 15 et mardi 16 avril, SeineYonne a réuni une soixantaine d'adhérents des coopératives de l'union, les lycées agricoles La Brosse (Yonne) et La Barotte (Côte-d'Or) ainsi que des élèves de terminale de la MFR de Villevallier (Yonne), afin de leur présenter le projet de filière noisette.

L’union SeineYonne, regroupant les coopératives 110 Bourgogne et Ynovae, ambitionne la mise en place de 300 ha de noisetiers d’ici quelques années. Deux réunions d’information à destination des adhérents et de lycéens ont été organisées, lundi 15 et mardi 16 avril.

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Traditionnellement cultivé dans le Sud-Ouest, dans le Lot-et-Garonne et le Tarn-et-Garonne, le noisetier conquiert depuis quelques années le nord de l’Hexagone. De nouveaux acteurs, tels que l’union de coopératives SeineYonne, se lancent dans l’aventure. Pourtant, des noisettes en Bourgogne, cela a de quoi surprendre !

Des variétés adaptées

Mais, pour Éric Ducornet, responsable projet filières au sein de l’union, ce choix fait sens. « Le sud de la France rencontre des difficultés en raison du changement climatique, parasitisme notamment. Or d’ici dix ans, notre climat devrait être suffisamment chaud pour ressembler à celui du Sud », explique-t-il. De nombreuses variétés de noisetiers ont d’ailleurs été développées pour s’adapter à diverses conditions pédoclimatiques. « Nous avons rendu visite à des producteurs du Loiret qui se sont lancés il y a quelques années, et leurs résultats sont concluants. »

La décision d’agrandir le terrain de jeu des noisetiers n’est pas anodine et répond à des objectifs du gouvernement en termes de souveraineté alimentaire. La France produit près de 12 000 tonnes de noisettes par an, soit un quart de sa consommation domestique. Le reste est majoritairement importé de Turquie (près de 30 000 t/an).

60 producteurs intéressés

« Nous avons réalisé cette semaine, lundi 15 et mardi 16 avril, deux réunions d’information à destination des adhérents des deux coopératives, poursuit Éric Ducornet. Notre objectif est d’implanter progressivement 300 ha. » Pour l’instant, 60 producteurs ont répondu présent et certains se disent prêts à planter dès novembre.

« C’est une culture qui demande peu d’investissements humains, car entièrement mécanisable », et la mutualisation des frais paraît jouable. « Des aides étatiques devraient également encourager le développement de la filière, en proposant des subventions, notamment pendant les quatre premières années d’implantation où la culture ne produit pas. »

Les futures noisettes bourguignonnes de SeineYonne seront ensuite expédiées chez Unicoque pour être transformées et conditionnées.

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